Entrepreneur Influent (EI) : je m’appelle Siani
Aliette Nadia BAYALA née WOUENDEU.
Je
suis styliste modéliste diplômée du collège Lasalle de Casablanca (Maroc). Mariée, je suis mère de
cinq enfants.
Afribusiness
TV : Comment est né cet amour pour
la couture ?
EI : Déjà toute petite, je découpais des
papiers et en confectionnais des vêtements. Par la suite, je prenais les
vêtements longs que je coupais et rendais
mini pour moi. C’était la mode. À ma classe de 3eme, j’ai dit à mon
papa que je voulais virer en technique
pour y faire Industrie de l’Habillement (IH). Il m’a conseillé de rester en
cycle général jusqu’à ma terminale, et après, je pourrai faire ce que je veux.
Et ce fut ainsi.
Afribusiness
TV : Quels ont été vos premiers pas
dans l’entrepreneuriat ?
EI :
J’ai été intéressée par l’entrepreneuriat depuis mes 14 ans. J’allais dans les
friperies, c’est-à-dire les vêtements venus d’Europe et d’ailleurs en seconde
main, j’y achetais des vêtements pour revendre à des copines à l’école, et les
amies étaient vraiment intéressées.
Afribusiness
TV : D’où avez-vous tirez vos
inspirations à entreprendre ?
EI :
Ces personnes qui m’ont inspirée, ce sont mes parents ayant eu pleins d’enfants
et, malgré le fait d’être fonctionnaire enseignant (on connaît très bien les
salaires en Afrique), ont élevé : un chef cuisinier, une journaliste, un
médecin stomatologue, un médecin gynécologue, une styliste modéliste, une
doctoresse en sociologie, enfin un ingénieur en réseau et télécom. Et nous tous
avons étudié dans des écoles privées.
Afribusiness TV : Parlez-nous de votre entreprise VERNI’ TECH
EI :
VERNI’ TECH (prêt à porter 100/100
Faso danfani ou pagne local) est une
entreprise qui excelle dans la confection des tenues de ville, de soirée, de
travail en matière locale 100/100 coton.
Nous y ajoutons un
autre textile qui est le jersey, qui a une texture coton tout comme notre Faso
danfani. Il est très agréable au touché de la peau. La VERNI’TECH a pour objectif d’amener tous les africains, toutes les
tranches d’âges, à porter le made in BURKINA FASO. Nous avons par ailleurs une usine équipée avec des machines industrielles
pour la fabrication d’une gamme de produits tels que : la confection des
polos et tee shirts, de tenues de travail, de tenues scolaires et chantiers
d’entreprises (mines etc….), de tenues d’hôpitaux (blouses, masques etc…) Nous
avons des machines pour les impressions et broderies des logos et marques sur
toutes les tenues.
Afribusiness
TV : La jeunesse est une cible
importante pour vous. Qu’est-ce qui
est attendu vis-à-vis de cette jeunesse africaine à travers votre activité?
EI :
Ce que je voudrais apporter à la jeunesse, c’est tout d’abord l’amour pour
notre culture, l’amour pour notre continent. Aimer et valoriser les produits
faits localement. C’est pourquoi la
Verni’ Tech apporte une touche de modernité au Faso danfani en mélangeant le Jersey
et le pagne traditionnel. Nous faisons broder des dessins animés sur les tees
shirts pour ne pas couper directement
leur habitude, mais des tees shirts brodés en Faso danfani. Je souhaite que notre jeunesse se rende compte que l’Afrique est riche et
il faut aimer notre continent et le
reste viendra.
Afribusiness TV : En effet en plus du textile, vous êtes dans
l’onglerie. Dites-nous en plus.
EI : Effectivement
en plus du textile, VERNI’ TECH est
dans l’onglerie. Nous sommes dans la vente en gros et détail de gel acrylique, de
vernis permanent, semi permanent. La modernité
est chez nous au Faso. Plus besoin d’aller chercher loin.
Afribusiness TV : Quelle est votre relation aujourd’hui avec les
clients sur le marché burkinabé ?
EI : Présent sur
le marché Burkinabé depuis plusieurs années, nous avons établi une relation de
confiance avec nos clients. Nous donnons le meilleur de nous pour les
satisfaire. Etant moi-même styliste modéliste, la créativité, le savoir-faire
et la qualité sont mes obligations primordiales.
Afribusuness
TV : Etant dans le domaine de
l’entrepreneuriat depuis très longtemps, dites-nous ce que vous en pensez
aujourd’hui.
EI :
Pour moi, c’est important d’entreprendre. Car cela te donne la pêche tous les matins.
On développe sa créativité, l’on est obligé d’atteindre ses objectifs, et l’on
est obligé d’etre responsable.
Afribusiness
TV : Quels sont les caractères qui
vous définissent et dont vous êtes fière ?
EI : Les caractères qui me définisse et
dont je suis fière sont : l’amour
dans tous ce que je fais, la patience enfin la persévérance.
Afribusiness
TV : Quelle situation avez-vous
déjà vécue, mais qui ne vous a pas poussé à baisser les bras ?
EI : Ce qui m’a
marqué et qui ne m’a pas empêché d’avancer, c’est quand j’ai préparé une
collection pendant des mois, et je voulais la lancer en ligne au cours du mois
de mai. Pendant mes recherches sur les montages, ma maman tous les matins me
posait des questions par rapport à ladite collection. Malheureusement,
elle a quitté ce monde le 22 mai suite
au covid 19. C’était très dur. Néanmoins, deux semaines après, j’ai lancé la
collection en ligne. Et comme si je
savais, toute la collection avait été montée dans la couleur blanche.
Afribusiness
TV : Que faites-vous face aux
échecs ?
EI :
Face aux échecs, je me dis toujours que la personne qui nous a créés me permet de respirer le matin. Donc, il y a
une solution à toute chose. Lève-toi et travaille car ça va payer. Quand je
pense souvent au sacrifice de mes parents, je trouve la force de me lever dans
les moments de difficultés professionnelles.
Afribusiness
TV : Et quand vous réussissez à quelque chose ?
EI : Quand je réussi, je rends tout
d’abord grâce à Dieu, car il est au-devant de toute chose.
Afribusiness
TV : On vous connait pour les
œuvres caritatives que vous faites. Dites-nous,
quelles sont entre autres, les actions que vous menez dans ce
sens ?
EI : Chaque année je fais des dons en
nature dans les orphelinats. Je crée des ateliers pour former les filles non
scolarisées dans la fabrication des accessoires de mode faits à la main ; je fais des séances de décoration à titre
gratuit dans les lieux de cultes etc.
Afribusiness
TV : Quel conseil à l’endroit des
jeunes?
EI :
Pour la jeunesse, je peux dire que nous sommes très intelligents, mais il faut parfois
être patient. Il faut chercher à se former, à bien faire son travail, être
posé. La patience paie toujours et derrière tout cela viendra le gain en
argent.
On dit en langue Bantous (bamiléké) :« le bonheur n’est jamais loin, il se trouve très souvent à notre porte. »
Vos contacts:
Tél:55 66 59 69/ 78 68 92 14
WhatsApp: 70 70 77 50
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